
© Guillaume Perret
Orélie Fuchs, autrice, plasticienne et metteuse en scène
Née en 1977 à Neuchâtel, Orélie Fuchs s’engage dans un travail de recherche poétique à la croisée de l’écriture et des arts plastiques. Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Genève en 2001, elle en sort primée et reçoit en outre deux prix distinguant son écriture. Dès 2002, elle entame une résidence à La Comédie de Genève, où elle écrit et met en scène sa première pièce, L’acteur dit :, présentée à Lausanne et Neuchâtel. Par la suite, elle travaille dans des ateliers à Bruxelles et à Paris. Sa deuxième création théâtrale, Foudre (comme le silence du monde), créée pour une comédienne sur une scène de cire, est montée à Genève avant d’être accueillie à Neuchâtel.
Devenue mère, elle se consacre à l’éducation de ses deux enfants parallèlement à son travail d’enseignante et de création. En 2012, elle reçoit une bourse d’écriture du canton de Neuchâtel, puis en 2017 elle imagine ARGILE, une performance jouée sur une scène de 16m2 recouverte d’argile, qui sera reprise à Neuchâtel en 2018 avant de partir en tournée en Chine (Beijing et Shanghai) en 2019. Cette même année, elle crée PIGMENTS JAUNES / Un candide évadé, avec la participation de l’un de ses enfants.
Invitée par une association genevoise d’art inclusif, Orélie Fuchs dirige en 2021 son premier moyen-métrage Je vous suis, réunissant neuf interprètes à l’écran. Elle poursuit avec Je vous suis 2e, un spectacle d’art vivant au Laténium à Hauterive (Neuchâtel). Relevons que le film Je vous suis a remporté le Prix de la 75e Biennale d’art contemporain au Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds en 2024.
Orélie Fuchs reçoit une nouvelle bourse d’écriture en 2022 pour lui permettre d’aboutir le texte de Prose horizontale, une création publiée en décembre 2024.
En parallèle à ses créations scéniques, Orélie Fuchs expose ses travaux plastiques (objets-textes, photographies argentiques, encres) dans des expositions collectives et individuelles, investissant des lieux variés tels que foyers et salles de théâtre, musées et centres d’art, continuant de tisser des passerelles entre les disciplines.
« Le langage est le médium d’Orélie Fuchs, qu’elle choisisse de le mettre en situation dans l’espace public ou dans l’architecture, ou qu’elle entreprenne de le reconstruire à travers des textes qui hésitent entre théâtre et poésie et sont à la fois poème et drame, mais ni l’un ni l’autre, comme si l’ambition de l’écriture la poussait à chercher une langue plus originaire que celle que canalisent les genres littéraires établis par la tradition.«
– Hervé Laurent dans Swiss Art, 2004